BOX _ FB

RECHERCHE PAR ANNEES - REALISATEURS

NAME : Satyajit Ray  |  Andrei Tarkovski  |  Thomas Vinterberg  |  Sergei Mikhailovitch Eisenstein  |  Wim Wenders  |  Jim Jarmusch  |  Jean-Luc Godard  |  Orson Welles  |  David Lynch  |  Wong Kar Wai  |  Isidore Isou  |  Martin Scorsese  |  Ettore Scola  |  Clyde Bruckman  |  Buster Keaton  |  Vittorio de Sica  |  John Huston  |  Francis Ford Coppola  |  Elia Kazan  |  Terry Gilliam  |  Brian de Palma  |  Dino Risi  |  Michael Curtiz  |  Kim Ki-Duk  |  Stanley Kubrick  |  Charlie Chaplin  |  Darren Aronofsky  |  Arthur Penn  |  Sylvain Chomet  |  Stanley Donen  |  Gene Kelly  |  Glauber Rocha  |  Mathieu Kassovitz  |  Henri-Georges Clouzot  |  Alain Corneau  |  Alan Parker  |  Marcel Pagnol  |  Marcel Carné  |  John Cassavetes  |  Charles Laughton  |  John Schlesinger  |  Sidney Lumet  |  Ingmar Bergman  |  Francois Truffaut  |  Mario Monicelli  |  Sergio Leone  |  Dalton Trumbo  | 

YEARS : 1925  |  1926  |  1931  |  1938  |  1939  |  1940  |  1941  |  1942  |  1948  |  1949  |  1951  |  1952  |  1953  |  1954  |  1955  |  1962  |  1964  |  1965  |  1966  |  1967  |  1968  |  1969  |  1970  |  1971  |  1974  |  1976  |  1977  |  1979  |  1980  |  1981  |  1982  |  1983  |  1984  |  1985  |  1986  |  1987  |  1990  |  2000  |  2002  |  2003  | 

FILMS : Charulata | Satyajit Ray | 1964 M le Maudit | Fritz Lang | 1931 Festen | Thomas Vinterberg | 1998 Offret | Le Sacrifice | Andrei Tarkovski | 1986 Le Cuirassé Potemkine | S.M. Eisenstein | 1925 Raging Bull | Martin Scorsese | 1980 Brutti Sporchi e Cattivi | Ettore Scola | 1976 The General | Clyde Bruckman, Buster Keaton | 1926 Ladri di Biciclette | Vittorio de Sica | 1948 The Maltese Falcon | John Huston | 1941 Rumble Fish | Francis Ford Coppola | 1983 Les Ailes du Désir | Wim Wenders | 1987 Traité de Bave et d'Eternité | Isidore Isou | 1951 On the Waterfront | Elia Kazan | 1954 Brazil | Terry Gilliam | 1985 Down by Law | Jim Jarmusch | 1986 Alphaville | Jean-Luc Godard | 1965 Scarface | Brian de Palma | 1984 Le Fanfaron | Dino Risi | 1962 Casablanca | Michael Curtiz | 1942 Citizen Kane | Orson Welles | 1941 In Mood For Love | Wong Kar Wai | 2000 Printemps, été, automne, hiver ... et printemps | Kim Ki-Duk | 2003 Dr. Strangelove | Stanley Kubrick | 1964 Third Man | Carol Reed | 1949 The Great Dictator | Charles Chaplin | 1940 Requiem for a Dream | 2000 | Darren Aronofsky Bonnie And Clyde | 1967 | Arthur Penn Les Triplettes de Belleville | 2003 | Sylvain Chomet Singin'in the Rain | 1952 | Stanley Donen et Gene Kelly Antonio das Mortes | Glauber Rocha | 1969 La Haine | 1995 | Mathieu Kassovitz Le Salaire de la peur | 1953 | Henri-Georges Clouzot C'eravamo Tanto Amati | 1974 | Ettore Scola Série Noire | 1979 | Alain Corneau Pink Floyd | Wall | 1982 | Alan Parker A Clockwork Orange | 1971 | Stanley Kubrick La Femme du Boulanger | 1938 | Marcel Pagnol Le Jour se Lève | 1939 | Marcel Carné Hôtel du Nord | 1938 | Marcel Carné Faces | 1968 | John Cassavetes La Nuit du Chasseur | 1955 | Charles Laughton Macadam Cowboy | 1969 | john Schlesinger Douze Hommes en colère | 1957 | Sidney Lumet Fahrenheit 451 | 1966 | Francois Truffaut La Valse des Pantins | 1983 | Martin Scorsese Le Pigeon | 1958 | Mario Monicelli Le Visage | 1957 | Ingmar Bergman Le Beau Serge | 1959 | Claude Chabrol Maarek Hob | 2003 | Danielle Arbid Rosetta | 1998 | Luc et Jean-Pierre Dardenne The Servant | 1963 | Joseph Losey Glenn Ford Quentin Tarantino Shohei Imamura Patrick Dewaere John Cassavetes Il Buono, il Brutto e il Cattivo | The Bad, The Good and The Ugly | Sergio Leone | 1966 Sergio Leone Johnny Got His Gun | Dalton Trumbo | 1971 David Lynch | Rabbits | 2002 David Lynch | Symphony No. 1 : The Dream of the Broken Hearted | 1990 David Lynch | Eraserhead | 1977

Rechercher sur le Blog 7 Art Cinema

Affichage des articles dont le libellé est Asie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Asie. Afficher tous les articles

Printemps, Eté, Automne, Hiver... et Printemps | Kim Ki-Duk | 2003


Titre Français : Printemps, été, automne, hiver ... et printemps

Titre Original : Bom, Yeoreum, Gaeul, Gyeowool, Geurigo, Bom

2003 - Corée du Sud / Allemagne - Drame - 1h43

Réalisation : Kim Ki-duk

Avec : Oh Young-soo, Kim Jong-ho , Seo Jae-kyeong , Kim Young-min et Ha Yeo-jin








Kim Ki-duk sur tous les tons

Parfait autodidacte, cinéaste prolifique et coqueluche des festivals internationaux, il est l'une des figures les plus atypiques du cinéma coréen contemporain. Kim Ki-duk naît en 1960 à Bonghwa (Corée du Sud). Sa famille l'attend agriculteur ou ouvrier, mais à 20 ans, il s'engage dans la marine. En 1990, il débarque en France pour étudier les arts plastiques et vend ses dessins dans les rues de Montpellier. De retour au pays, il écrit plusieurs scénarios qui reçoivent des prix. En 1996, il passe à la réalisation, avec The Crocodile, dont le personnage central collectionne les corps des noyés du fleuve Han.

Plutôt confidentiels en Corée, ses films poétiques et violents sont très vite remarqués à l'étranger. L'un des plus réussis, L'Ile, est un grand succès de festival (on le voit notamment à Venise et Sundance), et collectionne les prix. Kim Ki-Duk affirme alors un goût certain pour l'expérimentation. Il tourne Real Fiction, dont le héros est un homme en pleine crise de folie meurtrière, en seulement trois heures et vingt minutes, avec un dispositif de douze caméras.

Address Unknown marque son retour à une forme plus traditionnelle, sur un sujet politique : le film se passe sur une base de l'armée américaine et évoque les traumatismes de la guerre de Corée. La poésie bucolique de Printemps, été, automne, hiver... et printemps finit de l'imposer en Occident, tandis que l'agressif Bad Guy séduit un large public en Corée.

En 2004, au Festival de Berlin, Kim Ki-duk remporte l'Ours d'argent du meilleur réalisateur pour son portrait d'une jeune prostituée, Samaria. Il repart aussi de Venise avec le Lion d'argent pour Locataires, une histoire d'amour quasi muette. Les personnages de Kim Ki-Duk sont silencieux, parce que, explique-t-il, « quelque chose les a profondément blessés. Leur confiance dans les autres a été détruite à cause de promesses non tenues. » Guetté parfois par une dérive esthétisante (L'Arc), le cinéaste nourrit des ambitions internationales, et rêve de réaliser lui-même les remakes français ou hollywoodiens de ses propres films.

Florence Colombani
Le Monde du 05 Mars 2006


A la poursuite du nirvana

Plusieurs pistes permettent au spectateur de cheminer au fil des saisons de Kim Ki-duk. La première, annoncée dès le titre du film, ne mène qu'à elle-même et se boucle sur l'évidence tranquille des éternels retours. Un apologue méditatif, concentré avoué de culture bouddhique, impose halte et épure dans l'oeuvre foisonnante et éclectique du réalisateur sud-coréen.

La simplicité du parallèle, quadrature du cycle qui forge l'unité du film, est évidemment désarmante : quatre saisons de la vie d'un temple, situé en pleine nature au milieu du très cinégénique lac Jusanji, renvoient à autant de moments clés dans l'existence d'un homme dont le parcours - naturellement initiatique - est étroitement lié au sublime site depuis sa plus tendre enfance. Histoire d'un disciple, donc, qui n'a guère d'autre choix que l'apprentissage et l'acceptation d'une maîtrise qui le mèneront sans surprise, à son tour et en cinquième saison, à transmettre le témoin de l'enseignement reçu.

Classique, l'indispensable pari de l'unité de lieu garantit en toute logique la sérénité centrifuge et contemplative d'une intrigue qui ne cesse d'affirmer les vertus de la retraite et les vices du siècle. Car, adage bien connu, l'enfer, c'est l'ailleurs. « Tu ignorais que l'extérieur était comme ça ? », s'étonne le vieux moine accueillant l'élève prodigue devenu criminel après avoir fui pour un temps l'ascétisme de la pagode. Stigmatisée, l'erreur ne condamne pas pour autant.

Chaque exaction, après prise de conscience et expiation, permet de franchir un cap. D'où une mémorable séquence de punition où la flamme d'une bougie lèche jusqu'à la rupture la corde qui suspend un corps meurtrier et meurtri. D'où la présence de portes et de portiques qui symbolisent la traversée de seuils d'autant plus symboliques qu'aucun mur ne clôt l'espace.

Défense et illustration du passage qu'illustre également le goût du réalisateur pour la déclinaison : saisons, âges de la vie, bestiaire, états de la matière - comme le confirme l'exploration du solide, du liquide et du vaporeux de l'élément aquatique - sont toujours saisis dans la perspective d'une évolution qui culminera, comme il se doit, sur les hauteurs intemporelles d'un des sommets environnants ; l'ultime effort du maître aura alors affranchi corps et objets des contraintes de la pesanteur en installant au poste d'observation la statue de Bouddha qui a accompagné ses pérégrinations.

Derrière ce parcours balisé se dessinent malgré tout en filigrane d'autres itinéraires plus aventureux. Chemins qui ne mènent nulle part, ces échappées sont aussi précieuses pour le spectateur que l'arrivée de visiteurs étrangers chez les étranges créatures du lac. « C'était le bon remède », commente malicieusement le vieux sage qui vient de laisser à son disciple adolescent le soin de parachever la cure d'une jeune neurasthénique en lui faisant l'amour. De même, l'apparition brutale de deux policiers en quête d'assassin expose le vase clos au risque des fêlures de la modernité.

Peu importe en bout de course que la déconfiture des intrus soit instrumentalisée à des fins édificatrices. Lorsque les inspecteurs aident leur prisonnier à accomplir ses tâches rédemptrices ou qu'ils se ridiculisent devant un moine lanceur de caillou, nous retenons surtout la puissance d'instants où le film s'éloigne du programme préétabli du conte philosophique pour caresser d'autres genres. La comédie, certes. Mais aussi et surtout le fantastique. On se plaît alors à remarquer que, loin d'être amarré au centre du lac, le ponton qui soutient le temple dérive sans direction. Dans la brume, Printemps, été, automne, hiver... et printemps devient alors, fugacement, une histoire de magie et de réincarnation, de prédestination et de télékinésie, écrite du bout de la queue par le chat immaculé d'un sorcier calligraphe.

Thierry Méranger

Les "Cahiers du Cinéma"


Initiation à la sagesse

« Printemps, été, automne, hiver... et printemps », du cinéaste coréen Kim Ki-duk, est une fable liturgique sur l'apprentissage spirituel, entre quiétude bouddhique et tentations matérialistes

Des cinéastes comme Hong Sang-soo, Im Kwon-taek et Lee Chang-dong ont imposé récemment le cinéma coréen sur la scène internationale, mais le premier à avoir été remarqué fut Yong Kyun-bae, en 1989, avec Pourquoi Bodhi Dharma est-il parti vers l'Orient ?, une oeuvre prônant l'ascèse dans une esthétique déterminée par le zen.

Or cet autre créateur prolifique qu'est Kim Ki-duk, qui signe chaque fois des films de styles différents, nous rappelle avec Printemps, été, automne, hiver... et printemps que si l'univers des uns et des autres s'avère parfois influencé par des aspirations matérielles et des philosophies occidentales, la Corée reste profondément marquée par la culture bouddhique et la quête du détachement indifférent.

Il serait donc injuste de soupçonner Kim Ki-duk d'opportunisme. Plus que la splendeur visuelle de l'illustration exotique d'un parcours initiatique destiné à l'exportation, c'est l'authenticité d'une croyance en une certaine sérénité qu'il exprime ici, lui qui, après une phase d'athéisme, s'est tourné vers le christianisme et avoue aujourd'hui être en paix avec lui-même grâce aux leçons de Confucius.

On sait que Confucius avait, dans son enfance, tué un oiseau et que ce geste l'avait condamné à être dévoré par le remords du mal. C'est ce qu'il advient du gamin qui, dans Printemps, été, automne, hiver... et printemps, s'amuse à martyriser des animaux en les lestant d'un caillou. Le vieux moine dont il est le disciple dans un temple flottant au milieu d'un lac le condamne alors à se déplacer avec une grosse pierre attachée dans le dos jusqu'à ce que le poisson, la grenouille et le serpent martyrisés soient délivrés de leur martyre. Les sanglots du gamin seront à la mesure de la faute commise, ineffaçable.

La leçon perpétrée au fil des saisons sera la même. Que le gamin devenu moine perde le sommeil face à une jeune fille venue soigner un mal étrange, qu'il succombe au désir sexuel et déserte le temple pour la suivre, qu'il se mue en meurtrier par jalousie, prouve qu'il n'y a pas d'innocence naturelle, que l'homme ne peut acquérir la quiétude qu'en ignorant appétits et tourments, et que quiconque cède aux passions se condamne à la mauvaise conscience. Le pécheur garde éternellement la trace des fautes qu'il a commises.

Simple comme une fable, le film liturgique de Kim Ki-duk affiche une joliesse picturale pour prôner une discipline spirituelle. Aux tentations de luxure, de possession, il oppose la sagesse quasi démiurgique du maître qui voit tout, sait trier d'instinct les herbes comestibles et les plantes vénéneuses, connaît la manière de s'affranchir des pulsions mauvaises et l'art de tirer le meilleur parti du monde vivant.

De belles images parsèment cet itinéraire religieux : des portes qui s'ouvrent sur un décor paisible, un bouddha sculpté dans la glace, un chat dont la queue est transformée en pinceau, un homme qui se couvre les yeux de papiers calligraphiés pour pleurer. Elles font aussi de Printemps, été, automne, hiver... et printemps un film à la poésie déconcertante.

Jean-Luc Douin
Le Monde du 05 Mars 2006



Extrait : Printemps, Eté, Automne, Hiver... et Printemps (2003) Kim Ki-Duk

In the Mood For Love | Wong Kar-Wai | 2000



Titre Anglais : In the Mood for Love

Titre Original : Fa yeung nin wa

Année : 2000

Pays : Chine

Type : Romance

Durée : 1h38

Réalisation : Wong Kar-wai

Avec Maggie Cheung (Mme Chan, nee Su Li-zhen), Tony Leung Chiu Wai (Chow Mo-wan), Siu Ping Lam (Ah Ping), Tung Cho 'Joe' Cheung (sous le nom Cheun Tung Joe), Rebecca Pan (Mme Suen)...


Informations Allociné :

Une histoire en évolution permanente
Wong Kar-Wai
ne se fie pas à un script détaillé écrit à l'avance ; au contraire, il n'hésite pas à modifier largement le scénario au fur et à mesure, suivant son inspiration. Interrogé par le mensuel Positif sur les évolutions ayant affecté In the mood for love, il dévoile ainsi : "Au départ, il y avait trois histoires. L'histoire que vous voyez actuellement dans le film ne comptait que pour trente minutes dans le projet initial et était concentré essentiellement dans les décors du restaurant -le noodle shop- et de l'escalier. Puis j'ai eu conscience que c'était cela qui m'intéressait dans le projet global et j'ai développé cette partie."


Un réalisateur mélomane
Wong Kar-Wai
donne souvent à ses oeuvres le titre de chansons anglo-saxonnes (As Tears go by, Happy Together). Ici, il s'agit de [I'm] in the Mood for Love, un classique américain de Jimmy McHugh et Dorothy Fields. Ce morceau ne figure toutefois pas dans le film.


Changement de lieu de tournage
Une partie du tournage, commencée à Pékin, dut être terminée à Macao. La rumeur veut que cela soit du au fait que les autorités chinoises auraient exigé de voir le script complet du film : or Wong Kar-Wai n'en utilise pas, préférant modifier le scénario au fur et à mesure du tournage !


Christopher Doyle, directeur de la photographie
Collaborateur fidèle de Wong Kar-Wai, Christopher Doyle a travaillé sur tous les films du réalisateur. Il a également participé à Noir et blanc (Claire Devers, 1986) et Psycho (Gus Van Sant, 1998).
En 2000, il assure la lumière de Liberty Heights de Barry Levinson.


Wong Kar-Wai ? Tony Leung : Acte V
Tony Leung
joue pour la cinquième fois sous la direction de Wong Kar-Wai. Il était auparavant apparu dans Nos années sauvages (1991), Les cendres du temps (1994), Chunking Express (1994) et Happy together (1997).


Maggie Cheung (Su Li-Zhen)
Connue du public français pour avoir été dirigée par Olivier Assayas (Irma Vep en 1996) et Anne Fontaine (Augustin, roi du kung-fu en 1999), Maggie Cheung a joué dans plus de soixante quinze films, réalisés à Hongkong pour le plupart.
Elle est notamment apparue dans la trilogie Police Story (Jackie Chan), Center Stage (Stanley Kwan, 1992), Green snake (Tsui Hark, 1993) et Chinese box (Wayne Wang, 1997).

In the mood for love marque sa quatrième collaboration avec Wong Kar-Wai, après As tears go by (1988), Nos années sauvages (1991) et Les cendres du temps (1994).


Wong Kar-Wai (Chow Mo-Wan)
L'immense succès de Chunking Express (1994), son quatrième long métrage, lui a permis d'accéder au statut de réalisateur culte. Les spectateurs ont alors réévalué à la hausse ses films antérieurs, As tears go by (1988), Nos années sauvages (1991) et Les cendres du temps (1994).
Wong Kar-Wai a également signé Les anges déchus (1995) et Happy together (1997), récompensé par le Prix de la Mise scène (Cannes 1997).


In the mood for Cannes
In the mood for love
a été présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2000. Tony Leung y a obtenu le Prix d'interprétation masculine. Le film a également reçu le prix de la Commission Supérieure Technique.




Extrait Vidéo | In the Mood For Love (2000) Wong Kar-Wai

Shohei Imamura 1926-2006 | Cinéaste Japonais


Shohei Imamura, cinéaste japonais

Le cinéaste japonais Shohei Imamura, deux fois Palme d'or au Festival de Cannes, est mort mardi 30 mai 2006, à l'âge de 79 ans.

Né à Tokyo le 15 septembre 1926, ce fils de médecin avait fait des études de lettres et écrit des pieces pour le théâtre de son université lorsqu'il entre au studio Shochiku en 1951, ou il est assistant d'Ozu.

Idéaliste et meme rebelle, attiré par les sujets dérangeants, Shohei Imamura finira en 1966, à l'heure de la naissance de la Nouvelle Vague japonaise, par résilier son contrat avec la Nikkatsu pour fonder sa propre maison, Imamura Productions, l'une des premieres sociétés de production indépendantes. En 1974, il crée une école de cinéma, l'Institut de Yokohama, qu'il déménage en 1986 A Shin Yurigaoka et qui se nomme désormais Académie japonaise des arts visuels. Shohei Imamura a réalisé vingt-six films dont :


Désir volé (1958). L'histoire d'une troupe d'acteurs ambulants.

Désir inassouvi (1958). Un groupe d'hommes tente de récupérer un stock de morphine caché avant la guerre.

Cochons et cuirassés (1960). Film antiaméricain, avec guerre de gangs entre yakuzas

La Femme insecte (1963). L'histoire d'une femme soumise et trahie. Ours d'argent à Berlin.

Désir meurtrier (1964). Violée, troublée, une femme à quatre pattes.

Le Pornographe (1966). Un homme, un appareil photo, et une poupée gonflable.

Profonds désirs des dieux (1968). Des amants maudits poursuivis par des insulaires aux masques ancestraux.

L'Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (1970). Confessions d'une barmaid séduite par les GI. L'un de ses films documentaires.

La vengeance est A moi (1979). Enquete sur un assassin marqué par l'humiliation de son pere par les Coréens et voué à la culpabilité. D'après un fait divers.

Eijanaeka (1981). Un homme à la recherche de son épouse vendue à un réseau de prostitution. L'histoire du peuple vil.

La Ballade de Narayama (1983). De l'obligation d'aller mourir seul en montagne apres 70 ans. Palme d'or A Cannes.

Zegen, le seigneur des bordels (1987). L'histoire des prostituées expatriées dans l'Asie du Sud-Est.

Pluie noire (1989). Les conséquences de l'apocalypse nucléaire. Prix de la Commission supérieure technique à Cannes.

L'Anguille (1996). Une fable utopiste burlesque. Palme d'or à Cannes.

Dr Akagi (1998). Adapté de l'auteur du Traité de la déchéance, Ango Sakaguchi.

De l'eau ti?de sous un pont rouge (2001). Hantise de la mort et vitalité amoureuse.

11 minutes, 9 secondes, 1 image - Septembre 11 (2002). Participation à un film collectif sur les événements du 11-Septembre.